On ne sort pas de prison en un jour.
Soyez compréhensifs et patients : avec le temps, les séquelles de la prison s’effaceront.
La libération se fait généralement le matin (dès 7 heures). Mais elle peut avoir lieu le soir, parfois très tard, à l’issue du procès ou d’une audience (demande de mise en liberté provisoire, par exemple). Dans ce cas, vous apprendrez sans doute la décision au Palais de Justice, mais il vous faudra attendre que votre proche soit ramené à la prison afin d’y effectuer les formalités (la « levée d’écrou »), qui peuvent prendre plusieurs heures. Il lui est alors remis un « billet de sortie* », qui indique son état civil, sa durée d’incarcération, son numéro de sécurité sociale, l’adresse à laquelle il a déclaré loger à sa sortie, ainsi que l’adresse du SPIP, du Pôle Emploi. Un certificat de présence destiné au Pôle Emploi est joint, faisant éventuellement état de son exclusion du bénéfice de l’Allocation Temporaire d’Attente (ATA).
Il arrive que les sortants n’aient aucun moyen de contacter leurs proches, surtout s’ils sortent le soir, sans même une carte téléphonique.
Soyez indulgent si votre proche à du mal à exprimer ses sentiments, sa joie d’être dehors et de vous retrouver. Évitez qu’il y ait trop de monde pour l’accueillir, car certains sortants se sentent oppressés ou sont mal à l’aise en présence de nombreuses personnes.
Les envies, à la sortie, dépendent de chacun : revoir ses amis, faire un bon repas ou une balade dans la nature… Tout est bon pour mettre de côté la prison !
Il y a souvent beaucoup de démarches à effectuer à la sortie. Tout cela peut même être parfois un peu angoissant pour celui habitué à la routine carcérale, au point que certains disent qu’ils étaient mieux dedans… Il faut surtout comprendre qu’on ne sort pas en un jour de prison : on veut rattraper le temps perdu et il faut du temps pour se « réadapter » à dehors, reprendre sa place auprès de ses proches, de ses enfants… Tout cela dépend du temps passé à l’intérieur et vous n’en êtes pas responsable.
Certains sortants n’ont plus l’habitude des grands espaces et sont saisis de vertiges. D’autres ne supportent plus le bruit. Beaucoup gardent les horaires de la prison (le lever matinal) ou ont des angoisses nocturnes. La plupart des sortants pensent beaucoup à la prison et aux copains qu’ils y ont laissés. Soyez compréhensifs et patients : avec le temps, ces séquelles de la prison s’effaceront.
La suite vous appartient…